VHDL est l'abréviation de " Very high speed integrated circuits Hardware Description Language ". L'ambition des concepteurs du langage est de fournir un outil de description homogène des circuits électroniques, qui permette de créer des modèles de simulation et de "compiler" le silicium à partir d'un programme unique. Initialement réservé au monde des circuits numériques, VHDL est étendu aux circuits analogiques, voire aux systèmes pluritechnologies, électro-mécaniques par exemple.
Représentation spatiale et analyse séquentielle :
Les deux visions sont nécessaires à la description des circuits électroniques. Elles produisent, dans les approches traditionnelles, deux catégories de langages, complémentaires mais disjoints : les schémas et les algorithmes .
Tenter de saisir le fonctionnement d'un Pentium à partir de son schéma électrique est illusoire, l'expliquer par un algorithme également . Les langages de description du matériel, traduction littérale de hardware description language (HDL), se doivent de marier les deux approches. Le même langage permet, à tous les niveaux d'une représentation hiérarchique, d'associer les aspects structurels et les aspects fonctionnels, l'espace et le temps. VHDL en est un, il y en a d'autres, VERILOG, par exemple. Nous avons choisi, ici, d'explorer un peu le premier.
L'origine du langage suit une histoire un peu banale dans sa répétition : le développement de l'informatique, la complexité croissante des circuits (numériques pour l'instant), ont fait fleurir une multitude de langages plus ou moins compatibles entre eux, plus ou moins cohérents entre synthèse (fabrication) et simulation (modélisation). Le programme VHSIC (very high speed integrated circuits), impulsé par le département de la défense des États Unis dans les années 70 - 80, a donné naissance au langage : VHSIC-HDL, ou VHDL. Deux normes successives (IEEE -1076-1987 et 1993) en ont stabilisé la définition, complétées par des extensions plus récentes : création d'un langage commun analogique-numérique, dont VHDL, sous sa forme actuelle, constitue la facette numérique. Certains outils de CAO ont déjà entamé leur évolution dans cette voie.
" Apprendre à communiquer en une langue nouvelle prend toujours l'allure d'un défi. Au début, il semble que tout est nouveau, et doit être assimilé avant de caresser l'espoir d'utiliser le langage. Puis, après une première expérience, il apparaît des points de ressemblance avec notre propre langage. Au bout d'un moment, nous réalisons que les deux langages ont de nombreuses racines communes. "
Cette première phrase de ADA une introduction, par H. LEDGARD, résume on ne peut mieux la difficulté. Par où commencer ?